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Roter.Teufel

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Les frères Menendez vont rester en prison après le rejet de leur demande de libération conditionnelle

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Les deux frères, condamnés pour avoir tué leurs parents en 1989, pourront demander un réexamen de leur cas dans trois ans.

Malgré leurs efforts de réhabilitation, les frères Menendez, célèbres aux Etats-Unis pour avoir tué leurs richissimes parents, vont rester en prison. La commission du département des services correctionnels et de réinsertion de Californie a refusé, vendredi 22 août, la demande de libération conditionnelle de Lyle, 57 ans, comme elle l’avait fait pour Erik, 54 ans, la veille. Ils pourront demander un réexamen de leur cas dans trois ans, selon un communiqué.

Initialement condamnés à la perpétuité pour avoir assassiné leurs parents avec des fusils à pompe dans leur luxueuse villa familiale de Beverly Hills en août 1989, les frères Menendez comptent parmi les détenus les plus médiatisés d’Amérique. Leur procès, au début des années 1990, a été l’un des premiers retransmis à la télévision et leur histoire est revenue dans la lumière grâce à une série ainsi qu’à un documentaire de Netflix en 2024.

Les violences sexuelles dont ils accusent leur père ont été vues sous un nouveau jour ces dernières années, après l’éclosion du mouvement #MeToo. Plus de trente-cinq ans après les meurtres, un mouvement réclamant leur libération a pris de l’ampleur en ligne, soutenu par leur famille et certaines célébrités comme Kim Kardashian.

« Je suis profondément désolé pour ce que j’étais, pour le mal que tout le monde a subi », a regretté Lyle Menendez, lors de l’audience. « Je ne pourrai jamais réparer le mal et la douleur que j’ai causés à tous les membres de ma famille », a-t-il regretté.

« Pas un prisonnier modèle »

En mai, un juge a réduit leur peine, ce qui rendait les deux frères éligibles à une sortie de prison. Mais la commission a jugé qu’ils présentaient toujours un risque pour la société.

Derrière les barreaux, les Menendez ont mis en place des ateliers de gestion de la colère ou d’aide aux détenus en soins palliatifs. Mais vendredi, les membres de la commission se sont inquiétés de la duplicité de Lyle Menendez, qui a régulièrement violé les règles en utilisant des téléphones portables de contrebande. Un grief déjà fait la veille à son frère Erik.

Le panel a également mentionné une évaluation psychologique d’un médecin de la prison, décrivant Lyle comme trompeur, manipulateur et refusant d’accepter les conséquences de ses actes. « Vous semblez adopter différents visages à différents moments », a reproché Patrick Reardon, l’un des membres de la commission.

« Contrairement à ce que croient vos partisans, vous n’avez pas été un prisonnier modèle, et franchement, nous trouvons cela un peu inquiétant », avait dit, jeudi, Robert Barton, membre du panel, en évoquant le cas d’Erik.

L’ambivalence des frères était déjà au centre de leurs deux procès dans les années 1990. A l’époque, le parquet avait accusé les jeunes hommes, âgés de 18 et 21 ans au moment des meurtres, d’avoir assassiné leurs parents pour hériter de leur fortune de 14 millions de dollars. Armés de fusils à pompe, ils ont tiré cinq fois sur leur père, Jose Menendez, notamment dans les rotules. Leur mère, Kitty Menendez, est morte en rampant pour tenter de leur échapper.
L’espoir d’un nouveau procès

Les frères ont d’abord attribué les meurtres à la mafia, avant de changer leur version plusieurs fois. Les enquêteurs ont finalement mis la main sur l’enregistrement d’une séance de psychothérapie, au cours de laquelle Erik a avoué le meurtre. Devant le tribunal, leurs avocats avaient invoqué une tentative désespérée d’autodéfense, en affirmant que les frères avaient été agressés sexuellement pendant des années par leur père et que leur mère était au courant.

Jeudi soir, le procureur de Los Angeles, Nathan Hochman, avait salué le maintien en prison d’Erik, une décision qui « rend justice à Jose et Kitty Menendez ». « Pendant plus de trois décennies, Erik et Lyle Menendez ont avancé un faux argument de légitime défense », a-t-il estimé, en applaudissant la commission « qui n’a pas cédé à la pression ou versé dans le spectacle public », malgré la médiatisation de l’affaire.

Un avis favorable de la commission était considéré comme la meilleure chance des frères Menendez pour sortir de prison. Mais ce rejet n’épuise pas pour autant tous leurs recours. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, peut encore commuer leur peine.

Leur défense tente également d’obtenir un nouveau procès, en invoquant la découverte de nouveaux éléments ces dernières années : une ancienne lettre à un cousin où Erik évoque les agressions sexuelles de son père avant le meurtre, et le témoignage d’un ex-chanteur de boys band latino, qui explique avoir été drogué et violé par Jose Menendez dans les années 1980.

Le Monde
 
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