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- Out 5, 2021
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Coupe du monde féminine de football : Amandine Henry rappelée par Hervé Renard chez les Bleues, qui misent sur l’expérience pour le Mondial
Le sélectionneur a annoncé, mardi, une liste de 26 joueuses en vue du Mondial en Australie. Si Kheira Hamraoui n’y figure pas, le sélectionneur a rappelé la milieu de terrain de 33 ans, et pourra compter sur Kadidiatou Diani.
Lorsque l’on dirige une sélection, l’intérêt collectif est le fil directeur qui doit dicter ses choix. A la tête de l’équipe de France féminine depuis le mois de mars, l’expérimenté Hervé Renard l’a bien compris. Face à la multiplication des blessées et aux incertitudes quant à l’état de forme de certaines joueuses tricolores, le sélectionneur a annoncé, mardi au siège de Nike, l’équipementier de la Fédération française de football et des Bleues, une liste provisoire de 26 joueuses, parmi laquelle il devra retirer trois noms au moment de s’envoler pour l’Australie. Au milieu de l’hiver doux de l’hémisphère Sud, l’équipe de France disputera la Coupe du monde 2023 du 20 juillet au 20 août.
Les malheureuses – une gardienne et deux joueuses de champ – seront retirées de la liste après le stage de préparation, qui débutera le 20 juin au centre de Clairefontaine-en-Yvelines. Ceci n’est pas sans rappeler le choix d’Aimé Jacquet, qui en 1998, avant le Mondial en France, avait écarté six joueurs au dernier moment. Ces derniers avaient alors choisi de quitter Clairefontaine en pleine nuit et cet épisode avait marqué le football français – finalement sacré champion du monde.
Pour éviter pareil psychodrame, Hervé Renard devra faire preuve de diplomatie et d’un peu plus de douceur que son prédécesseur. « Contrairement au foot masculin, la liste pour la Coupe du monde féminine, c’est 23 joueuses, a expliqué Hervé Renard. Le groupe restera donc à affiner après les quinze premiers jours passés à Clairefontaine pour le début de cette préparation. »
Kheira Hamraoui absente, une « décision sportive »
Privé du talent et de l’expérience de Marie-Antoinette Katoto, Griedge MBock et Delphine Cascarino – toutes blessées au genou –, le patron des Bleues a choisi de rappeler Amandine Henry. A 33 ans, la Nordiste aux 93 capes internationales n’avait plus été sélectionnée depuis décembre 2020 en raison d’un conflit ouvert avec l’ex-sélectionneuse Corinne Diacre.
Milieu de terrain de caractère, Amandine Henry a traversé des derniers mois difficiles. Elle n’a plus joué depuis le mois de mars. De retour pourtant d’une blessure il y a quelques semaines, elle n’a fait depuis que s’entraîner. Ses relations avec l’Olympique lyonnais se sont dégradées et elle n’a pas été autorisée à rejoindre avant la fin de son contrat la franchise américaine d’Angel City (Los Angeles). Elle a également assisté de loin au doublé lyonnais Coupe de France-Division 1.
Dès sa prise de fonction, Hervé Renard lui avait témoigné son attachement en la conviant notamment en spectatrice privilégiée au match France-Colombie en avril à Clermont-Ferrand lorsque Amandine Henry était encore blessée. « Je suis là pour réunifier tout le monde, c’est ma façon de faire », avait-il expliqué. Mardi, il a développé : « On s’est attaché à l’accompagner de façon très suivie pour qu’elle soit prête pour le début de cette préparation. »
Le retour d’Amandine Henry a éteint les derniers espoirs d’une autre milieu de terrain de 33 ans, Kheira Hamraoui. Agressée en novembre 2021, la joueuse a annoncé le 28 mai qu’elle quittait le PSG, avec qui elle a beaucoup joué cette saison. Corinne Diacre l’avait rappelé lors du Tournoi de France en février 2023 malgré ses très mauvaises relations avec ses coéquipières parisiennes et cadres des Bleues Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto – proches d’Aminata Diallo, ex-joueuse du PSG mise en examen dans cette affaire. « Je lui ai dit que la décision était sportive et qu’elle était cent pour cent de ma part, a insisté le sélectionneur. Jamais personne ne m’a parlé de quoi que ce soit. j’ai décidé en mon âme et conscience. »
La prime à l’expérience pour « aligner les étoiles »
Hervé Renard a puisé ailleurs plus d’expérience. De retour chez les Bleues en mars après deux ans d’absence, pour marquer ses 87e et 88e buts internationaux, Eugénie Le Sommer (34 ans) aura une grosse carte à jouer avec les forfaits en attaque de Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino. La Lyonnaise devrait épauler la Parisienne Kadidiatou Diani, blessée à l’épaule fin mars et qui n’a pas rejoué depuis.
Indispensable à 28 ans, Kadidiatou Diani devrait être opérationnelle pour le premier match de l’équipe de France le 22 juillet à Sydney contre la Jamaïque. « Il lui reste un peu de temps. Nous avons donné deux semaines de congé aux autres joueuses, a analysé le sélectionneur. Kadi aura un programme personnalisé et n’aura pas de coupure, ça lui permettra de se préparer un peu plus. Je pense qu’il n’y aura pas de problème. »
A l’origine de la révolte qui a abouti au départ de Corinne Diacre et à la nomination de son homonyme, Wendie Renard, 32 ans, sera la patronne de la défense et la capitaine de l’équipe. Au même titre qu’Eugénie Le Sommer, la Martiniquaise disputera sa quatrième Coupe du monde. « Elle est celle qui incarne le mieux le rôle de par son expérience, son palmarès, son charisme et sa prestance sur le terrain. Il n’y a pas de discussions possibles », exposait le sélectionneur, fin mai au Monde.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés France-Canada : « De la joie, de la danse, de la musique » au cœur de la méthode Hervé Renard pour booster les Bleues
En attaque, pour pallier les forfaits de Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino – « un énorme manque pour l’équipe de France », à ses dires –, Hervé Renard a appelé deux jeunes joueuses, Naomi Feller, du Real Madrid (21 ans), et Vicki Becho, de l’Olympique lyonnais (19 ans). « Elles sont jeunes et très polyvalentes. C’est important pour nous… » Elles devront saisir leur chance pendant la préparation.
Double champion d’Afrique avec la Zambie et la Côte d’Ivoire, Hervé Renard a choisi de rejoindre le football féminin, notamment pour le plaisir de disputer la Coupe du monde et les Jeux olympiques de Paris 2024. En Australie, il disputera sa deuxième Coupe du monde en huit mois après celle masculine de 2022 où il dirigeait l’Arabie saoudite.
Son défi est immense : enfin faire gagner les Bleues, jamais titrées dans une grande compétition. « Il faut aller chercher ce déclic psychologique, lançait-il au Monde au printemps. Avant de devenir championne du monde en 1998, les Bleus ont connu des échecs en demi-finale de grandes compétitions. Il faut persévérer. Toutes les étoiles doivent être bien alignées, on va essayer de les aligner le mieux possible. »
La liste des 26 joueuses convoquées par Hervé Renard
Gardiennes : Pauline Peyraud-Magnin (Juventus Turin), Constance Picaud (PSG), Mylène Chavas (Bordeaux) Solène Durand (Guingamp)
Défenseuses : Selma Bacha (Olympique lyonnais), Estelle Cascarino (Manchester United/PSG) Elisa De Almeida (PSG), Sakina Karchaoui (PSG), Maëlle Lakrar (Montpellier), Eve Périsset (Chelsea), Wendie Renard (Olympique lyonnais) Aïssatou Tounkara (Manchester United)
Milieux de terrain : Kenza Dali (Aston Villa), Laurina Fazer (PSG), Grace Geyoro (PSG), Oriane Jean-François (PSG), Léa Le Garrec (Fleury 91), Amel Majri (Olympique lyonnais), Sandie Toletti (Real Madrid), Amandine Henry (sans club)
Attaquantes : Viviane Asseyi (West Ham), Kadidiatou Diani (PSG) Eugénie Le Sommer (Olympique lyonnais), Clara Matéo (PFC), Vicki Becho (Olympique lyonnais) Naomie Feller (Real Madrid)
Le Monde
Le sélectionneur a annoncé, mardi, une liste de 26 joueuses en vue du Mondial en Australie. Si Kheira Hamraoui n’y figure pas, le sélectionneur a rappelé la milieu de terrain de 33 ans, et pourra compter sur Kadidiatou Diani.
Lorsque l’on dirige une sélection, l’intérêt collectif est le fil directeur qui doit dicter ses choix. A la tête de l’équipe de France féminine depuis le mois de mars, l’expérimenté Hervé Renard l’a bien compris. Face à la multiplication des blessées et aux incertitudes quant à l’état de forme de certaines joueuses tricolores, le sélectionneur a annoncé, mardi au siège de Nike, l’équipementier de la Fédération française de football et des Bleues, une liste provisoire de 26 joueuses, parmi laquelle il devra retirer trois noms au moment de s’envoler pour l’Australie. Au milieu de l’hiver doux de l’hémisphère Sud, l’équipe de France disputera la Coupe du monde 2023 du 20 juillet au 20 août.
Les malheureuses – une gardienne et deux joueuses de champ – seront retirées de la liste après le stage de préparation, qui débutera le 20 juin au centre de Clairefontaine-en-Yvelines. Ceci n’est pas sans rappeler le choix d’Aimé Jacquet, qui en 1998, avant le Mondial en France, avait écarté six joueurs au dernier moment. Ces derniers avaient alors choisi de quitter Clairefontaine en pleine nuit et cet épisode avait marqué le football français – finalement sacré champion du monde.
Pour éviter pareil psychodrame, Hervé Renard devra faire preuve de diplomatie et d’un peu plus de douceur que son prédécesseur. « Contrairement au foot masculin, la liste pour la Coupe du monde féminine, c’est 23 joueuses, a expliqué Hervé Renard. Le groupe restera donc à affiner après les quinze premiers jours passés à Clairefontaine pour le début de cette préparation. »
Kheira Hamraoui absente, une « décision sportive »
Privé du talent et de l’expérience de Marie-Antoinette Katoto, Griedge MBock et Delphine Cascarino – toutes blessées au genou –, le patron des Bleues a choisi de rappeler Amandine Henry. A 33 ans, la Nordiste aux 93 capes internationales n’avait plus été sélectionnée depuis décembre 2020 en raison d’un conflit ouvert avec l’ex-sélectionneuse Corinne Diacre.
Milieu de terrain de caractère, Amandine Henry a traversé des derniers mois difficiles. Elle n’a plus joué depuis le mois de mars. De retour pourtant d’une blessure il y a quelques semaines, elle n’a fait depuis que s’entraîner. Ses relations avec l’Olympique lyonnais se sont dégradées et elle n’a pas été autorisée à rejoindre avant la fin de son contrat la franchise américaine d’Angel City (Los Angeles). Elle a également assisté de loin au doublé lyonnais Coupe de France-Division 1.
Dès sa prise de fonction, Hervé Renard lui avait témoigné son attachement en la conviant notamment en spectatrice privilégiée au match France-Colombie en avril à Clermont-Ferrand lorsque Amandine Henry était encore blessée. « Je suis là pour réunifier tout le monde, c’est ma façon de faire », avait-il expliqué. Mardi, il a développé : « On s’est attaché à l’accompagner de façon très suivie pour qu’elle soit prête pour le début de cette préparation. »
Le retour d’Amandine Henry a éteint les derniers espoirs d’une autre milieu de terrain de 33 ans, Kheira Hamraoui. Agressée en novembre 2021, la joueuse a annoncé le 28 mai qu’elle quittait le PSG, avec qui elle a beaucoup joué cette saison. Corinne Diacre l’avait rappelé lors du Tournoi de France en février 2023 malgré ses très mauvaises relations avec ses coéquipières parisiennes et cadres des Bleues Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto – proches d’Aminata Diallo, ex-joueuse du PSG mise en examen dans cette affaire. « Je lui ai dit que la décision était sportive et qu’elle était cent pour cent de ma part, a insisté le sélectionneur. Jamais personne ne m’a parlé de quoi que ce soit. j’ai décidé en mon âme et conscience. »
La prime à l’expérience pour « aligner les étoiles »
Hervé Renard a puisé ailleurs plus d’expérience. De retour chez les Bleues en mars après deux ans d’absence, pour marquer ses 87e et 88e buts internationaux, Eugénie Le Sommer (34 ans) aura une grosse carte à jouer avec les forfaits en attaque de Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino. La Lyonnaise devrait épauler la Parisienne Kadidiatou Diani, blessée à l’épaule fin mars et qui n’a pas rejoué depuis.
Indispensable à 28 ans, Kadidiatou Diani devrait être opérationnelle pour le premier match de l’équipe de France le 22 juillet à Sydney contre la Jamaïque. « Il lui reste un peu de temps. Nous avons donné deux semaines de congé aux autres joueuses, a analysé le sélectionneur. Kadi aura un programme personnalisé et n’aura pas de coupure, ça lui permettra de se préparer un peu plus. Je pense qu’il n’y aura pas de problème. »
A l’origine de la révolte qui a abouti au départ de Corinne Diacre et à la nomination de son homonyme, Wendie Renard, 32 ans, sera la patronne de la défense et la capitaine de l’équipe. Au même titre qu’Eugénie Le Sommer, la Martiniquaise disputera sa quatrième Coupe du monde. « Elle est celle qui incarne le mieux le rôle de par son expérience, son palmarès, son charisme et sa prestance sur le terrain. Il n’y a pas de discussions possibles », exposait le sélectionneur, fin mai au Monde.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés France-Canada : « De la joie, de la danse, de la musique » au cœur de la méthode Hervé Renard pour booster les Bleues
En attaque, pour pallier les forfaits de Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino – « un énorme manque pour l’équipe de France », à ses dires –, Hervé Renard a appelé deux jeunes joueuses, Naomi Feller, du Real Madrid (21 ans), et Vicki Becho, de l’Olympique lyonnais (19 ans). « Elles sont jeunes et très polyvalentes. C’est important pour nous… » Elles devront saisir leur chance pendant la préparation.
Double champion d’Afrique avec la Zambie et la Côte d’Ivoire, Hervé Renard a choisi de rejoindre le football féminin, notamment pour le plaisir de disputer la Coupe du monde et les Jeux olympiques de Paris 2024. En Australie, il disputera sa deuxième Coupe du monde en huit mois après celle masculine de 2022 où il dirigeait l’Arabie saoudite.
Son défi est immense : enfin faire gagner les Bleues, jamais titrées dans une grande compétition. « Il faut aller chercher ce déclic psychologique, lançait-il au Monde au printemps. Avant de devenir championne du monde en 1998, les Bleus ont connu des échecs en demi-finale de grandes compétitions. Il faut persévérer. Toutes les étoiles doivent être bien alignées, on va essayer de les aligner le mieux possible. »
La liste des 26 joueuses convoquées par Hervé Renard
Gardiennes : Pauline Peyraud-Magnin (Juventus Turin), Constance Picaud (PSG), Mylène Chavas (Bordeaux) Solène Durand (Guingamp)
Défenseuses : Selma Bacha (Olympique lyonnais), Estelle Cascarino (Manchester United/PSG) Elisa De Almeida (PSG), Sakina Karchaoui (PSG), Maëlle Lakrar (Montpellier), Eve Périsset (Chelsea), Wendie Renard (Olympique lyonnais) Aïssatou Tounkara (Manchester United)
Milieux de terrain : Kenza Dali (Aston Villa), Laurina Fazer (PSG), Grace Geyoro (PSG), Oriane Jean-François (PSG), Léa Le Garrec (Fleury 91), Amel Majri (Olympique lyonnais), Sandie Toletti (Real Madrid), Amandine Henry (sans club)
Attaquantes : Viviane Asseyi (West Ham), Kadidiatou Diani (PSG) Eugénie Le Sommer (Olympique lyonnais), Clara Matéo (PFC), Vicki Becho (Olympique lyonnais) Naomie Feller (Real Madrid)
Le Monde
